Vincent Rouffiandis (1877-1910) – Le bon docteur du Laos

[Article de Jean-Michel Strobino, paru dans « Association Internationale des Collectionneurs de Timbres-Poste du Laos » Hors-Série n°9, juillet 2017]

Le 15 juillet 1910 au petit matin, la chaloupe La Grandière affectée par la Compagnie des Messageries fluviales à la Résidence supérieure du Laos pour le service du moyen-Mékong sombrait dans le fleuve au passage des rapides de Thong Soum, à proximité de Tha Deua.

Désarmée en 1903, cette ancienne canonnière avait connu son heure de gloire entre 1893 et 1897 en participant à toutes les grandes missions d’exploration du Mékong, depuis son transbordement à Khone jusqu’à ses reconnaissances aux confins des frontières de Birmanie et de Chine. Elle terminait tragiquement sa carrière dans ces dangereux rapides qu’elle avait été le premier navire à vapeur à franchir avec succès quinze ans plus tôt, le 30 août 1895 !

Trois victimes périrent dans le naufrage de la chaloupe : un membre d’équipage annamite et deux personnalités de haut rang de l’administration coloniale : le général Léon de BEYLIÉ, commandant la 3ème brigade de Cochinchine et le docteur Vincent ROUFFIANDIS, médecin-major de 2ème classe des troupes coloniales, chef du service de l’Assistance médicale du Laos.

Le général de BEYLIÉ, brillant officier aux états de service irréprochables et archéologue amateur distingué, reçut de nombreux honneurs et éloges posthumes, tant en Indochine qu’en métropole.

Personnage moins célèbre et plus modeste, le docteur ROUFFIANDIS n’a pas eu droit à la même considération et son souvenir est aujourd’hui tombé dans l’oubli. Malgré le peu de documents existant, Jean-Michel Strobino est heureux de pouvoir présenter cette étude biographique. Si elle n’a pas la prétention de retracer sa vie complète, il espère au moins qu’elle permettra de rendre l’hommage qu’il mérite à ce brillant médecin disparu trop jeune, dont l’avenir semblait prometteur si les caprices du Mékong en avaient décidé autrement.

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